Remarque: classement des messages
Les messages qui figurent sur la page d'accueil sont classés dans l'ordre inverse de la chronologie, c'est-à-dire les plus récents en haut de la page et les plus anciens en dessous. Leur ordre est chronologique dans les deux onglets concernant la mission en Haïti et ma première année au Tchad. Dans ces deux parties, il est possible de lire les textes à l'écran mais aussi de les télécharger en format PDF...
Atterrissage réussi!
Bien arrivée, après une nuit sans sommeil: enfin la fraîcheur retrouvée, et la communauté de France !
Demain, jeudi 18 mai, je rejoins maman qui fête son 84° anniversaire le 19, et je pars avec elle me reposer quelques jours dans les Alpes du Sud... près de Gap et du Lac de Serre Ponçon.
La photo ci-contre est le survol de Paris (prise lors de mon départ pour le Tchad, mais Paris n'a pas changé depuis!!!). Avec de bons yeux, vous verrez la Tour Eiffel)
Encore 5 jours… avant le départ !
Hier après-midi, une forte pluie a permis de rafraîchir un peu la fin de journée, la nuit et encore aujourd'hui. Pour la première fois depuis des jours et des jours, le thermomètre n’a dépassé 40°C que très peu de temps. Un petit répit dans la canicule qui dure, dure, dur, dur…
Je termine les travaux, les rangements, les au-revoir… Est-ce l’émotion ou le climat, une forte diarrhée et un méchant palu accompagnent ces activités et les ralentissent. Je terminerais de toute façon les travaux en France, et même si le haut débit n’est pas encore installé au pays de Deby (jeu de mot avec le nom du président du Tchad), j’enverrai le tout par Internet !Demain, petite manifestation d'adieu organisé par l'Enseignement Catholique, et ces jours-ci, repas partagés avec des amis.
Dimanche 1° Janvier 2012 : Bonne année!
En ce premier jour de l’année, je viens souhaiter à tous et toutes et chacun ou chacune une année de paix et de relations interhumaines heureuses… LAPIA, SALAM, NLEWA, MELOM, DJAM, KOUKI, WOSIE, KALA… tels sont les mots qui disent la paix en différentes langues parlées au Tchad et qui me servent pour formuler mes vœux… En guise de carte de vœux, je vous invite à cliquer sur ce lien pour découvrir des visages qui vous en diront plus que moi sur la beauté et la diversité de l’humanité qui a soif de paix et d’amour !
Le temps qui vient de s'écouler a été marqué par la visite de la responsable de la Communauté, Marie-José. Un moment de rassemblement et d'échanges fraternels qui relie la petite communauté St François Xavier qui est à N'Djaména à l'ensemble de la Communauté. Temps de vacances aussi, et pour moi, temps plus stable à N'Djaména, alors que j'en ai été absente presque tout le mois de décembre.
Je suis heureuse de semer largement, le plus largement possible, sans pour autant m’imaginer que tous les grains vont porter du fruit, en partageant de l’intérieur quelque chose des sentiments du Semeur de la parabole qui jette ses graines sans compter… Je méditais l’autre jour sur le projet de Dieu, projet d’amour et de paix, et je crois que, toutes proportions gardées, tous nos projets humains qui vont dans le sens de son projet d’amour et de paix nous font vivre la gratuité de son engagement, et des joies et des tristesses sans doute proches des siennes devant l’accueil et la transformation qui s’ensuit ou les résistances et ambigüités qui subsistent. Dans la première catégorie, je peux nommer l’accueil fait à la démarche de la paix dans toutes les formations que j’ai données tout au long de ce trimestre. Par exemple avec les adultes, je les aide à s’engager dans le travail au service de la paix en leur faisant chercher le moment, la situation ou l’expérience par laquelle ils ont pris conscience de l’importance de la paix pour eux. Ici, au Tchad, ce sont le plus souvent des situations liées à la guerre dont je réalise l’étendue, la durée et les atrocités, parfois des événements familiaux de brutalité ou des déchirements dans le voisinage, plus rarement la prise de conscience de la violence qui est en soi… Faire mémoire de ces événements à tonalité douloureuse constitue un aiguillon fort pour travailler à la paix. Cependant, je ne les laisse pas séjourner dans le souvenir pénible assorti du sentiment d’impuissance qui porte souvent la marque d’un traumatisme mais les achemine immédiatement après vers la prise de conscience heureuse et stimulante qu’ils sont déjà artisans de paix : je les invite à se partager mutuellement une expérience où ils ont fait grandir la paix, en les orientant de préférence dans leur famille ou dans la vie de leur quartier, sans regarder d’abord leur rôle dans l’école. Ces deux premières étapes de chaque formation enracinent la décision de chacun de bâtir la paix. Le projet de l’enseignement Catholique relatif à la paix devient leur projet. Lors de chaque formation, d’un jour à l’autre, j’envoie les participants en mission de paix : occasion d’un engagement démontré dans des expériences toutes simples mais réellement vécues de gestes de paix, de ponts construits : merveilleuses réconciliations, services rendus, nouvelles attitudes expérimentées. Au retour, les personnes partagent ce quelles ont fait et vécu et je leur fais nommer la joie et la légèreté intérieure qu’elles vivent alors…
Je suis heureuse de semer largement, le plus largement possible, sans pour autant m’imaginer que tous les grains vont porter du fruit, en partageant de l’intérieur quelque chose des sentiments du Semeur de la parabole qui jette ses graines sans compter… Je méditais l’autre jour sur le projet de Dieu, projet d’amour et de paix, et je crois que, toutes proportions gardées, tous nos projets humains qui vont dans le sens de son projet d’amour et de paix nous font vivre la gratuité de son engagement, et des joies et des tristesses sans doute proches des siennes devant l’accueil et la transformation qui s’ensuit ou les résistances et ambigüités qui subsistent. Dans la première catégorie, je peux nommer l’accueil fait à la démarche de la paix dans toutes les formations que j’ai données tout au long de ce trimestre. Par exemple avec les adultes, je les aide à s’engager dans le travail au service de la paix en leur faisant chercher le moment, la situation ou l’expérience par laquelle ils ont pris conscience de l’importance de la paix pour eux. Ici, au Tchad, ce sont le plus souvent des situations liées à la guerre dont je réalise l’étendue, la durée et les atrocités, parfois des événements familiaux de brutalité ou des déchirements dans le voisinage, plus rarement la prise de conscience de la violence qui est en soi… Faire mémoire de ces événements à tonalité douloureuse constitue un aiguillon fort pour travailler à la paix. Cependant, je ne les laisse pas séjourner dans le souvenir pénible assorti du sentiment d’impuissance qui porte souvent la marque d’un traumatisme mais les achemine immédiatement après vers la prise de conscience heureuse et stimulante qu’ils sont déjà artisans de paix : je les invite à se partager mutuellement une expérience où ils ont fait grandir la paix, en les orientant de préférence dans leur famille ou dans la vie de leur quartier, sans regarder d’abord leur rôle dans l’école. Ces deux premières étapes de chaque formation enracinent la décision de chacun de bâtir la paix. Le projet de l’enseignement Catholique relatif à la paix devient leur projet. Lors de chaque formation, d’un jour à l’autre, j’envoie les participants en mission de paix : occasion d’un engagement démontré dans des expériences toutes simples mais réellement vécues de gestes de paix, de ponts construits : merveilleuses réconciliations, services rendus, nouvelles attitudes expérimentées. Au retour, les personnes partagent ce quelles ont fait et vécu et je leur fais nommer la joie et la légèreté intérieure qu’elles vivent alors…
Du côté des ambiguïtés qui me gênent, je peux nommer, lors de certaines sessions, le versement de ce qu’on appelle ici les « per diem », cette somme d’argent versée au terme de la session qui vient défaire une partie du travail que j’ai effectué. En effet, comme je viens de l’exposer, je travaille avec chaque groupe l’objectif et le sens de la paix… et l’intéressement financier vient dévier au moins partiellement la gratuité de l’engagement demandé. Dans certaines sessions comme à Bitkine où j’étais fin novembre, non seulement les sessionistes (Equipe du collège Joséphine Bakhita au complet, Inspecteurs de l’éducation Nationale, proviseur du Lycée et Directeur du CEG publics, animateurs des églises catholiques et protestantes de Bitkine). n’étaient pas payés pour assister à la session, mais chacun a contribué à financer les repas que nous prenions en commun. Il est donc possible de motiver les gens pour la paix sans leur verser d’argent ! Mais il est difficile de faire changer des mentalités qui ont lié dans beaucoup d’endroits du Tchad le fait d’être payé pour suivre une formation… Heureusement, cette ambigüité ne se trouve pas au niveau des élèves formés pour être « ambassadeurs de paix »… A partir d’une parabole d’origine amérindienne adaptée (le loup est transformé en lion), nous les amenons à décider de nourrir le « lion pacifique » qui est en chacun au détriment du « lion violent » qui perd alors de sa force… Ils accueillent ensuite tout l’itinéraire de formation interactive avec joie et engagement. Et les témoignages des personnes qui les côtoient pendant et après la formation (parents, enseignants) manifestent que pour la plupart d’entre eux, la transformation est durable.
Pour ne pas alourdir ce message, je ne décris pas les différents éléments de la mise en place du projet qui touche l’ensemble des écoles catholiques du Tchad. Je viens de rédiger une sorte de synthèse que vous pouvez consulter dans le message situé juste en dessous de celui-ci : vous verrez qu’il s’agit d’un véritable plan d’action en profondeur, incluant une concertation stratégique de tous les acteurs (selon la belle expression employée à l’IFHIM).
Justement, je tiens à souligner une fois encore, par souci éthique, combien je puise dans ma formation à l’IFHIM (Institut de Formation Humaine Intégrale de Montréal) et dans les démarches proposées par cet Institut au service de « l’humanisation de l’humanité ». Actuellement, prenant appui sur le modèle du protocole de Kyoto, la Directrice de l’IFHIM invite « à sensibiliser à l’urgence d’un (…) protocole d’amour de la personne humaine, un protocole qui invite à la construction des ponts entre les personnes, un protocole qui appelle à la concertation pour que l’amour sans exclusion ait une place de choix sur la terre. » (Vœux de Noël 2011 de Marie-Marcelle Desmarais). Je ne peux que souscrire à ce besoin de rassembler le plus de personnes possibles autour de cet engagement si essentiel pour la survie de la planète et de l’humanité. C'est aussi l'appel de Benoit XVI qui invite à éduquer à la justice et à la paix. Qui que nous soyons, rassemblons-nous autour de cette valeur de la paix qui n'a pas de frontière, de religion, de race...
Mon engagement pour la paix
Je suis arrivée au Tchad depuis septembre 2010 pour rejoindre la communauté SFX qui est à N’Djaména depuis 1988. Je suis envoyée par la communauté au service de l’Enseignement Catholique du Tchad pour une mission passionnante dans ce pays qui a traversé depuis plusieurs décennies des épisodes de guerre civiles et de troubles divers. En effet, l’Enseignement catholique du Tchad a lancé, depuis 2007, un projet d’éducation à la paix, à la citoyenneté et à la démocratie dont je suis particulièrement chargée. Il concerne depuis cette année tous les établissements catholiques primaires et secondaire du Tchad, soit actuellement 111 établissements regroupant environ 45 000 élèves et 1 200 enseignants.
Après avoir pris le temps l’année dernière de mesurer tout ce qui s’était déjà fait, de percevoir les défis et écouter les besoins, j’ai conçu quelques outils (livrets, modules de formation, manuels) qui ont été ou seront diffusés dans les établissements pour les aider à installer la paix dans la vie quotidienne et les relations des élèves et des enseignants, à l’école mais aussi dans les familles et les quartiers.
Ma conviction profonde pour cette formation est que l’instauration d’une culture de paix ne peut se faire par des discours ou des cours ordinaires, mais qu’elle suppose d’abord une transformation des manières de penser et un changement des comportements ordinaires des personnes, jeunes comme adultes. Cela passe par une prise de conscience individuelle de chacun de l’unicité de chaque personne humaine et la décision de devenir semeur de paix et bâtisseur de ponts en tous lieux. Dans les formations, tous les participants sont envoyés en « mission de paix » : ils s’exercent à poser des gestes de paix et à bâtir des ponts de paix : réconciliations, services rendus, nouvelles attitudes adoptées (en particulier des hommes vis-à-vis des femmes), ouverture et accueil porté des personnes de religion, de provenance géographique, de groupes sociaux ou ethniques différents, etc.
L’éducation à la paix, à la citoyenneté et à la démocratie s’inscrit aussi dans le fonctionnement habituel des établissements de diverses manières : les classes sont transformées en « villages » ou « cités » de paix dans lesquels les élèves s’engagent de la manière suivante : « Nous décidons de vivre la paix entre nous et de la faire vivre autour de nous ».
Pour aider chaque village ou cité de paix à atteindre cet objectif, plusieurs moyens sont ou seront mis en place :
- Formation d’ambassadeurs de paix constituant le conseil de village ou conseil municipal particulièrement chargé d’aider le groupe classe à atteindre individuellement et collectivement l’objectif de paix ;
- Choix d’un nom pour le village ou la cité : un mot relatif à la paix, en langue vernaculaire ou en français ou le nom d’une figure inspiratrice de paix ;
- L’inscription dans l’emploi du temps scolaire d’une assemblée de classe (assemblée villageoise ou conseil de cité), espace de parole et lieu d’échange sur la vie de la classe, temps de félicitations mutuelles, de propositions, d’élaboration de projets, de partage des ponts de paix construits, de régulations de conflits, dont l’animation est confiée le plus possible aux élèves eux-mêmes. Dans ce cadre sont adoptées les règles de vie de la classe tandis que les conséquences de leur transgression sont envisagées en commun.
- A partir du CM1, les ambassadeurs de paix les plus engagés deviendront « ambassadeurs-médiateurs de paix » pour l’ensemble de l’établissement.
Du côté des enseignants, ces moyens visent aussi à les aider à retirer la chicotte et autres châtiments corporels de leur pratique de conduite de classe pour se ranger définitivement du côté de l’adoption d’une pédagogie de l’encouragement, du respect, du dialogue et de la responsabilisation des élèves.
Au service de ce dispositif ambitieux, j’ai été amenée à donner des formations à tous les encadreurs de l’Enseignement catholique (Directeurs, Inspecteurs et Conseillers pédagogiques Diocésains ; Chefs d’établissements secondaires et coordinateurs du projet culture de paix ; membres des bureaux Diocésains des Associations des Parents d’élèves). Je poursuis actuellement en co-animant avec eux des formations à destination des enseignants et des élèves ambassadeurs de paix.
Partout l’accueil fait à ce projet démontre une soif et un désir de la paix. Je mets toute ma force de conviction ainsi que mon expérience (C.F.P. et Côte d’Ivoire) et ma formation antérieures (SFX et IFHIM), pour aider à assouvir cette soif et l’aider à se transformer en décision, à l’assortir de moyens concrets et l’inscrire dans un processus qui dureront après mon départ prévu pour la fin de cette année scolaire.
Ce que je constate au cours de toutes mes formations, c’est que les participants veulent tous la paix, mais bien souvent ne savent pas comment la vivre… Une formation, une éducation sont nécessaires. C’est tout le sens que je donne à ma mission : proposer des chemins concrets pour vivre la paix et aider les personnes, jeunes et adultes, à découvrir ce qu’elles vivent déjà en ce domaine, sans toujours le savoir pour le renforcer et le transmettre à d’autres. En faisant cela, j’ai pleinement conscience de collaborer à cette parcelle de ce travail d’humanisation que Dieu confie à la Communauté St François Xavier, dans la liberté de l’Esprit.
Juillet 2011: En vacances...
Vive la fraicheur: je suis actuellement à Briançon, dans les Alpes. Il fait une douce fraîcheur réparatrice!
J'en ai profité pour faire du ménage sur ce blog. La chronique de cette première année au Tchad est consultable (et/ou téléchargeable) sur une page spécifique.
La beauté de la montagne autour de Briançon mérite le détour: un clic sur ce lien permet d'en apercevoir quelques aspects; La marche me refait, j'en profite à plein... Et la fraîcheur aussi: il a neigé ce matin peu au dessus de nous. Nous sommes 12 de la communauté dans le chalet: un séjour léger, simple et fraternel.
Belle fête de Noël 2010 et Heureuse année 2011
Je vous invite à lire ce texte [(très) adapté d'une réflexion d'Oscar Romero] qui exprime bien ce que je vous souhaite pour cette fête de Noël et pour commencer à dessiner les contours de l'année qui approche... dont la beauté dépend de la touche que chacun de nous apporte pour contribuer au grand tableau de l'univers...
La période des fêtes est un temps favorable
pour prendre du recul,
et regarder en avant avec confiance et humilité.
Nous n’accomplissons pendant notre vie
qu’une toute petite fraction
de cette magnifique entreprise
qu’est le projet de Dieu pour l'humanité.
Rien de ce que nous faisons n’est achevé,
ce qui est une autre manière de dire
que le sens de notre vie est toujours hors d’atteinte, toujours à
poursuivre.
poursuivre.
Aucun discours n’exprime tout ce qui peut être dit.
Aucun effort n’amène la perfection.
Aucune rencontre n’exprime parfaitement l'amour
auquel nous aspirons et travaillons.
Aucun programme n’accomplit pleinement
la mission d'humanisation de l’humanité.
Voici la nature de notre existence.
Nous plantons les graines qui pousseront un jour.
Nous arrosons des graines déjà plantées sachant
qu’elles contiennent une promesse d’avenir.
Nous posons des fondations qui seront développées par d'autres bâtisseurs.
Nous apportons un levain qui produit des effets
bien au-delà de nos efforts.
Nous ne pouvons pas tout faire
et quand nous le comprenons, c’est une libération.
Cela nous permet de faire quelque chose
et de le faire très bien.
Nous sommes responsables de faire un pas sur le chemin,
de poser une pierre dans la construction,
d'offrir un sourire et une main fraternelle,
d'ouvrir la possibilité pour que la grâce de Dieu vienne
et fasse le reste.
Ce que nous semons, ce que nous commençons, ce que nous construisons est le
matériau du présent et de l'à-venir.
Nous sommes des maçons, pas des maîtres d’œuvre,
des serviteurs, pas des messies.
Nous sommes les prophètes d’un futur qui ne nous appartient pas
et qui dépend pourtant de notre travail et de nos efforts...
Pour lire les messages sur mes deux années au Tchad...
Rendez vous sur la page "Tchad" (cf. Onglet en haut de cette page)
Actuellement en retraite - Aout 2010

Je suis actuellement pour une semaine (du 16 au 23 août) en retraite à Avon chez des Carmes. Belle occasion de déposer ce que j’ai vécu cette année et de remettre l’à venir et la mission qui m’attendent entre les mains de Celui qui donne sens (signification et orientation) à ma vie!
Vacances familiales du 1° au 15 août 2010
Après un séjour fort reposant et fraternel à Briançon (Alpes) en Communauté, je suis maintenant revenue en région parisienne, chez maman. Je vais voir mes frères et leur famille dans les prochains jours et toute la famille à l'occasion du mariage d'un petit cousin le 7 août. Et puis, je fais les démarches nécessaires pour mon départ (renouvellement de passeport, visa, vaccins, et divers achats). Je me tourne résolument vers l'avenir, avec la joie de découvrir un nouveau pays et de servir. J'ai réservé mon billet d'avion (via Tripoli) pour le 14 septembre. En attendant mon départ, je fais des provisions d'énergies et de fraîcheur... Je voulais commencer mon travail de synthèse de l'année écoulée, mais je n'arrive pas encore à prendre le recul suffisant.
J'ai beaucoup aimé et recommande le film "la tête en friche" (avec Depardieu et Casadessus, un duo éclatant de tendresse et de finesse). En guise de lecture , j'ai apprécié aussi « Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates » (le titre complet dans le livre est « Cercle des amateurs de littératures et de tourtes aux épluchures de pommes de terre »), fin, intressant et bien mené de deux américaines Mary Ann Shaffer, Annie Barrows. Et j'ai été passionnée par l'autobiographie (sous forme d'interview) de l'ancien archevêque de N'Djaména, Charles Vandame: "La joie de servir"... le témoignage d'une vie donnée!
J'ai beaucoup aimé et recommande le film "la tête en friche" (avec Depardieu et Casadessus, un duo éclatant de tendresse et de finesse). En guise de lecture , j'ai apprécié aussi « Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates » (le titre complet dans le livre est « Cercle des amateurs de littératures et de tourtes aux épluchures de pommes de terre »), fin, intressant et bien mené de deux américaines Mary Ann Shaffer, Annie Barrows. Et j'ai été passionnée par l'autobiographie (sous forme d'interview) de l'ancien archevêque de N'Djaména, Charles Vandame: "La joie de servir"... le témoignage d'une vie donnée!
Juillet 2010 : Nouvelle destination
Je suis actuellement en vacances à Briançon… Je retrouve avec joie mes quelques consœurs de tous âges qui s’y reposent. Nous avons de bons échanges fraternels. Je dors beaucoup : plus de 10h par nuit avec en sus une sieste prolongée. C’est dire que j’avais besoin de sommeil. Je marche un minimum de deux heures et demi par jour. Ma destination favorite (qui peut se faire au départ du chalet sans prendre de voiture) est la « Croix de Toulouse » qui domine les 5 vallées qui s’ouvrent à partir de Briançon. Un dénivelé de 600m, une vue imprenable sur un des bouts du monde que je préfère. Je commence à me refaire en profondeur.
Je sais depuis mon retour du Québec ma prochaine destination : N’Djaména, Tchad… pour un an et demi, deux années au maximum. Le type de mission qui me sera confié n’est pas encore défini dans le détail. Je serai au service du Diocèse de N’Djaména pour des missions de formation auprès des étudiants, des professeurs, et sans doute d’autres personnes. Je me réjouis de cette orientation qui me permettra de rendre utile mon bagage d’expérience diversifié de ces dernières années : Centre St François Xavier, Aumônerie d’étudiants, CAP, Centre de Formation Pédagogique, allié aux études de psychologie et à la formation reçue à l’IFHIM.
Je continue aussi dans la mobilité géographique et la climatologie expérientielle… qui est sollicitée à un rythme intense depuis 2002 : 2002, je quitte Abidjan pour Montréal. Au retour de Montréal en 2004, je reste un an à Paris avant d’être nommée à Blois pour prendre la direction du C.F.P. pendant deux ans. Je coordonne la fondation du C.F.P. de Tours que je dirige de septembre 2007 à juillet 2009… L’année passée je suis retournée à Montréal et me voici en partance pour N’Djaména : Abidjan, Montréal, Paris, Blois, Tours, Montréal, N’Djaména… sept déménagements extérieurs qui supposent aussi bien des déplacements intérieurs en moins de dix ans !
En tous cas, je suis heureuse de cette nouvelle mission. Le premier écho d’une des consœurs que je rejoindrai là-bas est que les Tchadiens sont avides de formation humaine. Et l’Archevêque de N’Djaména se réjouit de ma future contribution. Pour moi, cela a beaucoup de sens de partir au service de ces hommes et ces femmes d’un des pays les plus pauvres du monde, traversé de manière endémique par des guerres tribales pour donner mon temps, ma compétence et mon amour. Mon expérience récente en Haïti m’a permis de confirmer que j’avais des capacités et des outils pour aider des personnes à relever les lourds défis qu’ils rencontrent.
Un aperçu des températures qui m'attendent...
Du nouveau pour l'année prochaine
Je suis presque fixée sur mon lieu de mission pour l'année prochaine. Une mission qui sera vraiment intéressante et dans laquelle je pourrais m'appuyer sur mon expérience de formatrice d'enseignants et sur la formation reçue en 2002-2004 puis cette année à l'Institut de Formation Humaine Intégrale de Montréal. En attendant que tous les partenaires soient définitivement avertis de cette décision me concernant, je ne peux en dire plus... je reviens dès que possible.
Pour le moment, je me repose tranquillement chez maman qui a eu du plaisir à me revoir après 10 mois d'absence. J'ai été prendre deux repas dans deux des communautés SFX et rencontré quelques amies. Demain, je pars à Tours retrouver mes collègues de l'année dernière ainsi que la nouvelle équipe du CFP et le 14 au soir, je prend le train de nuit pour Briançon !
Pour le moment, je me repose tranquillement chez maman qui a eu du plaisir à me revoir après 10 mois d'absence. J'ai été prendre deux repas dans deux des communautés SFX et rencontré quelques amies. Demain, je pars à Tours retrouver mes collègues de l'année dernière ainsi que la nouvelle équipe du CFP et le 14 au soir, je prend le train de nuit pour Briançon !
Mercredi 7 juillet 2010 : Retour en France
Me voici revenue en France après un voyage sans problème... Marie (une amie québécoise) m'a accompagnée à l'aéroport et maman est venue me chercher à l'autre bord de l'Atlantique... Entre temps, j'étais près du hublot et j'en ai profité pour prendre quelques photos d'un petit bout du monde vu du ciel !
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Retour en France |
Caravane en Haïti
Un diaporama comportant une sélection de photos que j'ai prises au cours des trois semaines de la mission de notre caravane en Haïti peut être visionné en cliquant sur l'image ci-dessous, puis une fois sur la page de photo sur l'indication "diaporama" (vers le haut de la page à gauche).
Puissent ces photos permettre à chacun-e de s'unir à ce peuple dans son épreuve et surtout dans son défi de reconstruction.
Puissent ces photos permettre à chacun-e de s'unir à ce peuple dans son épreuve et surtout dans son défi de reconstruction.

Juin 2010: Départ pour Haïti
Je suis sur le point de partir en Haïti (départ le 9 juin au matin et retour le 30 au soir) pour une mission de restauration des forces vitales humaines des personnes qui ont été traumatisées par le séisme du 12 janvier dernier. Libérer la vie et l'espérance en les aidant à voir dans les gestes qu'elles ont posé au moment du séisme et depuis tout ce qu'elles ont mis d'elles-même, l'amour vécu au coeur même du drame, les perceptions, les décisions et les ressources d'imagination et d'énergie déployées en faveur de la vie alors même que la mort frappait durement...
Nous aurons trois sessions: la première et la dernière à Port au Prince (ou banlieues) et celle du milieu près des Cayes (Sud-Ouest). Le public sera constitué surtout de religieux/ses et prêtres pour les deux premières et de laïcs de différents camps pour la troisième, avec la visée de les préparer à aider ensuite les personnes des camps à surmonter leur traumatisme et à trouver le courage de reconstruire (et d'abord de vivre dans les conditions actuelles!). Nous sommes 5 à quitter Montréal pour nous rendre à Port au Prince : Jeanne, pilote de la caravane (congolaise), Anna-Marie (Québecoise) qui sera traductrice avec le créole, Lourdès (péruvienne), Jean-Paul (Burkinabé) et moi-même (Française). Nous allons retrouver à Port au Prince Enrique (Colombien) et Diane (Québécoise) qui est l'organisatrice de la mission sur place. Nous formerons le noyau stable pour les trois semaines tandis que plusieurs haïtiennes se joindront à nous pour la deuxième et troisième sessions qui regrouperont chacune une soixantaine de personnes.
Je ne sais si je pourrais donner des nouvelles au cours du séjour. Le temps fera sûrement défaut mais c’est surtout l’accès Internet qui n’est pas assuré.
Je reviendrai sur ce blog dès que possible.
A bientôt !
Message de Pâques
Très belle fête de Pâques à tous et toutes: puissions-nous découvrir le Ressuscité là où il se donne à découvrir... au plus profond de nos coeurs, dans ce jardin dans lequel il fait grandir et fructifier les décisions que nous prenons!
"Femme, tu pleures ? qui cherches-tu ? Tu le possèdes celui que tu cherches et tu l’ignores ? Tu l’as, et tu pleures ? Tu le cherches au-dehors, mais tu l’as au-dedans. Tu te tiens debout hors du tombeau, en larmes, pourquoi ? Où je suis ? Mais en toi. C’est là que je repose, non pas mort, mais l’éternel vivant. Toi-même, voilà mon « jardin ». Tu as bien jugé en me disant jardinier. Second Adam, j’ai garde, moi aussi, d’un paradis. Ma tâche : travailler, faire pousser dans ce jardin, ton âme, des moissons de désirs.
Comment ! Tu m’as, tu me possèdes en toi, et tu l’ignores ? Voilà pourquoi tu me cherches au-dehors. Eh bien, me voici. Je t’apparais dehors mais pour te ramener au-dedans. C’est là, au-dedans, que tu me trouveras.
Marie, je te connais par ton nom ; apprends à me connaître par la foi… Dis-moi, qu’y a-t-il de plus près, pour quelqu’un, que son propre cœur ? Ceux qui me trouvent, c’est là dans leur cœur qu’ils me trouvent : voilà ma résidence."
Faussement attribué à Saint Bernard: d'un moine anonyme du XIII° siècle
"Femme, tu pleures ? qui cherches-tu ? Tu le possèdes celui que tu cherches et tu l’ignores ? Tu l’as, et tu pleures ? Tu le cherches au-dehors, mais tu l’as au-dedans. Tu te tiens debout hors du tombeau, en larmes, pourquoi ? Où je suis ? Mais en toi. C’est là que je repose, non pas mort, mais l’éternel vivant. Toi-même, voilà mon « jardin ». Tu as bien jugé en me disant jardinier. Second Adam, j’ai garde, moi aussi, d’un paradis. Ma tâche : travailler, faire pousser dans ce jardin, ton âme, des moissons de désirs.
Comment ! Tu m’as, tu me possèdes en toi, et tu l’ignores ? Voilà pourquoi tu me cherches au-dehors. Eh bien, me voici. Je t’apparais dehors mais pour te ramener au-dedans. C’est là, au-dedans, que tu me trouveras.
Marie, je te connais par ton nom ; apprends à me connaître par la foi… Dis-moi, qu’y a-t-il de plus près, pour quelqu’un, que son propre cœur ? Ceux qui me trouvent, c’est là dans leur cœur qu’ils me trouvent : voilà ma résidence."
Faussement attribué à Saint Bernard: d'un moine anonyme du XIII° siècle
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